QR code : pixel art ou gribouillis ?
Rendu populaire au début des années 2000 au Japon où il reste incontournable, le QR code se fait doucement mais sûrement une place sur nos supports de communication. L’occasion de faire un point sur les bonnes pratiques liées à cet amas de pixels.
Welcome to the Datamatrix
Le QR code est un Datamatrix : une sorte de code barre en 2D, présenté sous la forme d’un carré. Appelé à tord “Flashcode” (un autre type de Datamatrix), il contient un ensemble de caractères déchiffrables via une liseuse qu’on trouve principalement sous forme d’applications sur les terminaux mobiles (smartphones, tablettes…). Si les applications professionnelles sont larges, l’utilisation en Communication et en Marketing Territorial nous intéresse sous un angle particulier : transmettre une URL.
Cachez cette URL que je ne saurais voir
En 2015, la consultation nomade du web (smartphones et tablettes) devrait dépasser la sédentaire. Si dans vos bonnes pratiques vous avez déjà fais le choix du Responsive Design, il est temps de faire le lien entre monde réel et virtuel. N’allez cependant pas demander à vos mobinautes de perdre 30s de leur précieux temps à taper une URL, aussi instinctive soit-elle. A l’heure du marketing territorial, c’est à vous de vous adapter, pas à eux. Grâce au QR code, vous convertissez votre URL en une accroche visuelle qui à elle seule signifie : scannez-moi. Plus besoin de vous poser la question de savoir si l’adresse sera correctement tapée ou pas. L’application la décode et emmène l’internaute automatiquement à destination.
Prochain arrêt : mobilité
L’utilité principale de ce procédé, consiste à amener directement l’internaute au contenu le plus en adéquation avec sa position. Qu’il soit au musée, au théâtre, à l’école ou dans son fauteuil, le QR code doit le conduire au complément d’information utile dans une situation donnée. Voici quelques exemples :
– Au musée : la fiche détaillée d’une oeuvre (et un audio guide ?)
– Au théâtre : la programmation à venir (et une vidéo du prochain spectacle ?)
– A l’école : le menu de la cantine (avec les photos de chaque plat ?)
– A la maison : le compte-rendu du dernier conseil municipal (et la liste des présents ?)
– A l’orée du bois : la durée du parcours de santé (et la météo à venir ?)
– A l’arrêt de bus : les horaires de la ligne (et le temps de retard ?) La limite est votre seule imagination.
Sous les pavés, le QR code
Ce qui compte dans un QR code, c’est le contraste. Votre carré de pixels n’a pas à être en noir et blanc, il peut-être en couleurs. Dans tous les cas, il doit rester lisible par les applis. Si l’on voit déjà des logos apparaître au centre de QR codes colorés, certaines collectivités ont été plus loin en intégrant les pixels directement dans un environnement graphique thématique ou en le fondant dans son environnement. A Central Park, un QR code en forme d’arbre invite les mobinautes à tester leurs connaissances sur le célèbre parc de New York.
A Rio de Janeiro, les tourismes peuvent en savoir plus sur l’histoire de la ville grâce à des codes intégrés directement aux pavés des zones piétonnes !
Une fois encore, l’imagination est votre seule barrière.
La première règle du QR code est : il est interdit de rediriger vers votre URL
1. Utiliser un domaine intermédiaire
Il ne s’agit pas d’une blague. Parmi les bonnes pratiques d’utilisation du QR code, la première recommandation consiste à ne pas utiliser direcement l’URL de votre site. En effet, votre site est vivant, il évolue, et l’URL de ses pages évolue avec elle. codecom.perpete-la-galette.fr deviendra peut-être agglo.perpete-la-galette.fr demain ! Or, si vos QR codes redirigent vers une URL qui change, il faudra alors changer l’ensemble des supports utilisant ce code. Bon courage s’il s’agit des pavés de votre rue commerçante ! L’idéal est donc d’utiliser un domaine intermédiaire, non communiquant, du type goo.gl ou bit.ly, pour générer des raccourcis qui resteront immuables et serviront de redirection vers vos URL actuelles. A titre personnel, je vous conseille d’acquérir votre propre domaine : nan.cy, 2lo.se, bor.do… Vos visiteurs ne le remarqueront pas.
2. Utiliser des URL courtes
Autre avantage des domaines intermédiaires, il permet de générer des URL souvent plus courtes que les originales. Qui dit URL plus courtes dit QR code avec moins de pixels, donc plus lisibles. Voici un exemple pour illustrer concrètement le résultat :
On utilise un raccourci : http://perp.te/m_0079/ représenté par le QR code suivant :
qui mène vers une URL plus longue : http://agglo.perpete-la-galette.fr/musee/archeologie/deesse-epona.html dont la transcription en QR code aurait été sans raccourci :
On voit bien que le QR code de l’URL courte est bien plus lisible que l’URL longue. Libre à vous de choisir comment décliner vos raccourcis.
3. Visez juste !
Pas besoin de coller des carrés de pixel sur tous vos supports et à tous les coins de rues. Faites en sorte qu’ils soient pertinents et répondent à un besoin réel. Vous ne constaterez peut-être pas tout de suite une différence notable, mais changer les habitudes prend du temps. Plus qu’une révolution, le QR code est un macro service destiner à faire le lien entre votre contenu et ses utilisateurs. Parsemez-en votre territoire à bon escient, les mobinautes sauront l’utiliser à force d’habitude.
4. Scannez-moi !
Faites preuve de pédagogie ! N’hésitez pas à saupoudrer votre QR code d’un peu de “scannez-moi”, discrètement placé au-dessous ou au-dessus du carré de pixels.
Et le NFC dans tout ça ?
Beaucoup de Nostradamus du numérique ont déjà prédis la disparation du Datamatrix au profit du NFC. Le NFC (pour Near Field Contact) consiste à simplement approcher son appareil d’un support muni d’une puce pour générer une réaction de la part de votre terminal mobile : comme par magie ! Ce système permet ainsi des applications autrement plus complexes et poussées dans le traitement de l’information. Problème : le NFC coûte cher. Là où le QR code n’a besoin que d’être imprimé, le NFC nécessite un support physique. Si le NFC peut être intéressant dans des problématiques de traitement de données (comme la gestion de la cantine par exemple) le coût de son déploiement reste trop important pour de la simple communication.
Petit mais costaud
Né en 1994 au Japon, le QR code vient de fêter son vingtième anniversaire ! Largement utilisé au pays du soleil levant, cette petite bouilli de pixels fait lentement mais sûrement son petit bonhomme de chemin en occident. Simple, facilement reconnaissable, lisible par tous les terminaux, ce petit carré n’attend que vous pour finir de relier monde réel et numérique !
Quelques liens utiles
Pour générer des QR code simples : http://www.visualead.com/invx/ http://www.qrcode-monkey.com/
Un peu d’inspiration : http://www.pinterest.com/peterprenaud/inspiration-qr-codes/
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Qu’il est difficile pour le QR code de s’imposer chez nous … Il est d’une facilité déconcertante et très peu coûteux, il a été utilisé très vite pour tout et n’importe quoi, ce qui fait que personnellement je m’intéresse peu ou pas aux petits carrés qui fourmillent dans les magazines, affiches … et si j’avoue que, la tombe connectée qui offre du contenu sur l’éternel anonyme webeux, coincé entre quatre planches, me laisse pantois (j’avoue que si je trouve ça glauque, je serais capable d’aller scanner du bout des doigts cette tombe 2.0 quand même -> effet de surprise ou de stupeur) je trouve comme Pierre, que le QR code peut-être utilisé de façon optimale dans des lieux spécifiques tels que les musées, les parcs et jardins, sur chaque monument historique répertorié ….
Le QR Code apporte aussi de la simplicité pour télécharger des applications mobiles sans avoir à passer par le store.
Je vais la jouer à la Normande (dédicace à Marc Thébault ) Le QR Code ? Ça sent le p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non …