Pourquoi entreprendre une démarche de Responsabilité Sociétale et la faire labelliser LUCIE ?

L’objectif de la responsabilité sociétale (RS) est, pour une organisation, « de contribuer au développement durable, afin de répondre à la nécessité de garantir l’équilibre des écosystèmes, l’équité sociale et la bonne gouvernance aujourd’hui et dans les générations futures » (iso26000). Cet objectif « absolu » étant annoncé, quel est l’intérêt, pour les organisations, de s’y tenir ?

Plusieurs bonnes réponses à cette question : La responsabilité comme fin

1) Etre responsable de ses impacts

2) Donc accomplir son devoir, avoir un comportement moralement acceptable

3) Ne pas être en contradiction avec les besoins de l’humanité ce qui reviendrait à une conduite absurde puisque l’organisation est elle-même composée d’humains qui produisent des biens ou des services pour des humains.

4) Donc préserver le fameux « sens » de son activité, de son travail Ces 4 bonnes réponses présentent des intérêts « per se », c’est-à-dire des intérêts qui sont des fins en eux-mêmes, ce qui est déjà une bonne chose, voire le principal selon certains. Mais ce n’est pas tout. La responsabilité comme moyen

5) se développer de façon pérenne,

6) motiver les salariés et donc les rendre plus productifs,

7) limiter le turn over qui est un coût majeur pour l’entreprise (1 salarié qui part = perte de l’équivalent de + ou – 1 an de salaire pour une organisation),

8) se différencier par rapport à ses concurrents,

9) donner une bonne image de l’organisation,

10) fidéliser et augmenter sa clientèle

11) recruter et fidéliser les talents,

12) favoriser l’innovation,

13) assainir la gouvernance,

14) rendre plus performants et agiles les modes de décision, etc. Et bien d’autres apports pourraient être cités dans cette seconde liste où la démarche de responsabilité ne serait pas voulue pour elle-même mais comme un moyen d’arriver à plus de performance. A chaque organisation d’identifier ses propres enjeux, en fonction de ce qu’elle est, de ce qu’elle veut être. Le questionnement identitaire, à l’instar des êtres humains, est aussi l’apanage des organisations de travail qui, pour mieux se développer, doivent intégrer leur démarche d’apport au monde à leur stratégie globale.

Pourquoi choisir ?

Car au fond, pourquoi choisir entre la responsabilité comme fin ou la responsabilité comme moyen ? La troisième voie est la meilleure comme souvent : être responsable pour être responsable, tout en ayant conscience des bénéfices apportés, cohérents avec l’identité de l’organisation. Ainsi, bien identifier ses enjeux, c’est mettre en place les fondements de sa communication et les leviers pour convaincre du bien-fondé de la démarche le plus large public possible. Même si cette identification relève de l’ADN « personnel » de l’organisation, on peut identifier des leviers « sectoriels », c’est-à-dire des enjeux communs aux organisations d’un même secteur. Par exemples, pour les organisations territoriales, avoir une meilleure image et être plus attirantes auprès des habitants, des habitants potentiels et des entreprises.

Concrètement, comment je m’y mets ?

Dans cet esprit, l’ISO 26000 réconcilie déontologisme et utilitarisme puisqu’elle prône une RSE comme fin en soi et comme levier de performance. Ainsi, une démarche de RSE doit viser l’amélioration de l’organisation déterminée par l’évaluation de la structure selon les 7 questions centrales de l’iso 26000 qui balaient l’ensemble des sujets que la RSE doit infuser. Les sujets sont les suivants : gouvernance, droits de l’homme, conditions de travail, éthique des affaires, consommateurs et développement local. Là encore, des enjeux sectoriels peuvent être identifiés.

Pour les organisations territoriales, par exemple :

–          La gouvernance : formaliser, opérationnaliser et communiquer de façon transparente sur la stratégie RSE

–          L’éthique des affaires : travailler avec des fournisseurs responsables, veiller aux pratiques de lobbying responsable, à l’équité dans les marchés publics, au paiement rapide des fournisseurs

–          Le développement local : contribuer au développement du territoire dans une visée d’intérêt général. En France, une façon d’être guidé dans la mise en œuvre de sa démarche de RSE est de se faire labelliser LUCIE. Ce label de référence en RSE conduit l’organisation à une démarche alignée sur l’ISO 26000, visible et crédible. En effet le label est à la fois un outil de communication et un gage de vérification des actions menées tous les 18 mois dans la structure ce qui évite le greenwashing, les faux discours. L’agence Sennse a ainsi fait labelliser sa démarche d’amélioration en RSE, en faisant labelliser ses engagements qui portent sur les 7 questions centrales de l’iso26000. Un bel exemple d’une intention de concilier toujours mieux responsabilité et performance !

Adélaïde de Lastic

Adélaïde de Lastic, docteure en philosophie, consultante chercheuse en RSE pour le label LUCIE, auteure du livre Que valent les valeurs ? (L’Harmattan, 2014)

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