Instagram bour et bour et ratatam
Vous n’y avez peut-être pas prêté attention, mais depuis le début de l’année, Instagram aurait dépassé Twitter en nombre d’abonnés, avec plus de 300 millions d’abonnés dans le monde contre 284 millions amateurs de tweets. Communicant public, je vous serine depuis un moment d’être présent sur Facebook et Twitter. Mais faut-il aussi investir Instagram ? Enquête.
Qui est présent sur Instagram et quels sont les comptes qui fonctionnent ? A première vue (voir photo ci-dessus, choisie racoleusement pour attirer le lecteur sur ma chronique), comme sur Facebook et Twitter, les “people” font les beaux jours de ce réseau social, qui s’appuie essentiellement sur une photo, un commentaire, une localisation et des hashtags. Vous aimez la photo ? vous cliquez sur un coeur au milieu de la photo. J’ai dis un coeur, arrêtez de regarder la photo au dessus !
L’esthétique est prioritaire sur Instagram, avec sa vingtaine de filtres prédéfinis, ils magnifient quasiment à tous les coups n’importe quelle photo fadasse prise avec son smartphone. La haine pour les photographes professionnels en quelque sorte.
Les collectivités territoriales ont-elles leur place sur Instagram ?
A ma connaissance il n’existe pas à ce jour de classement des villes, départements ou régions sur Instagram, contrairement à Facebook ou Twitter. En effectuant quelques recherches, de nombreuses collectivités y sont déjà présentes, avec plus ou moins d’ancienneté et plus ou moins de succès.
Certaines villes pionnières semblent toutefois avoir déserté Instagram depuis un moment : Valence, Niort, la Haute-Normandie ne publient plus rien depuis plusieurs mois.
Parmi les villes les plus actives, assez logiquement nous retrouvons Paris, avec plus de 56 000 abonnés pour près de 500 publications. Toulouse également très active avec 11 300 abonnés et près de 700 publications début septembre.
Observons que la France, première destination touristique mondiale n’est pas le pays le plus “instagrammé”. Parmi les villes les plus photographiées et partagées sur le réseau, New York est en tête de classement, suivie par Londres. Paris n’étant qu’à la sixième place.
Magnifier son territoire
Attention, comme pour les autres réseaux sociaux, pour choisir le nom de son compte, c’est la logique du premier arrivé qui est le premier servi. Par exemple le compte Instagram Bordeauxmaville (appelation utilisée par la communication de la ville sur son territoire) avec près de 7 000 abonnés n’est pas le compte de la ville de Bordeaux mais d’un particulier.
Mais que trouve t’on sur sur les comptes Instagram des villes ? Essentiellement des photos valorisantes du territoire : patrimoine architectural, scènes de la vie quotidienne, qui ne sont pas sans rappeler les plaquettes des promoteurs immobiliers, des concours de selfies contextualisés, des événements locaux, de relais de campagne des communication… Voir par exemple la promotion de la candidature de Marseille pour les Jeux olympiques de 2024.
Le potentiel d’Instagram existe pour la communication publique. Il reste encore à développer et à trouver des angles peut-être un peu plus originaux. Nous en parlerons lors du prochain forum de Cap Com à Tours : “Les réseaux sociaux, c’est mieux à plusieurs”.
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