Désirs d’avenir : le kitch est au rendez-vous…
L’opération marketing vire au fiasco pour Ségolène Royal. En effet, le lancement de la nouvelle version du site Internet, desirsdavenir.org, a fait l’objet d’un véritable loupé sur la toile.
De nombreux commentaires, ironiques quand ils n’étaient pas sarcastiques, portaient en dérision ce relooking. A ce titre, les liens Désir Fail, Désirs d’endives ou encore 3615desirsdavenir.com remportent haut la main la palme de la satire.
Le buzz médiatique desirsdavenir.org
Le buzz est parti dans un premier temps de la planète du micro-blogging dans la nuit du 15 septembre, puis de la blogosphère. Le site d’information en ligne, Rue89, vérifia même auprès de l’entourage de Ségolène Royal si tout cela n’était pas une mauvaise plaisanterie. Maintenant c’est une certitude le site est réellement en chantier…
La presse électronique n’est pas tendre non plus avec l’ex-candidate de la dernière présidentielle. Ainsi, le nouvelobs.com titrait dans son édition du 16/09/09 : « Le nouveau site Désirs d’avenir risée du web ». C’est vrai qu’en matière de communication on a vu mieux. Ainsi, desirsdavenir.org, réseau social web 2.0 offrait quand même un tout autre visage de la communication politique dans cette première version. Une vraie plateforme web 2.0 participative accompagnée d’informations synthétiques, tout en faisant remonter les idées vers la candidate. Elle avait tout compris des enjeux de la communication sur le web.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Désir d’avenir, sans jamais oser le
demander…
La présidente de la région Poitou-Charentes avait pour ambition de transformer le site en une « ONG européenne ». Le 15 septembre aux micros de TF1, elle affirmait devant la journaliste Laurence Ferrari sa croyance en ce réseau de supporters crée en 2006. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. L’Express révélait avant-hier l’information qui fait aujourd’hui grincer des dents ou qui prête à sourire, c’est selon. Le montant exorbitant de la facture fait tâche d’huile. Pas moins de 41 800 euros ! On aimerait crier halte à l’escroquerie, surtout que l’entreprise en question, Andecom, ne dispose pas de site internet et ne semble pas avoir grande légitimité auprès des professionnels du web. En outre, André Hadjez, homme d’affaire et compagnon de Ségolène Royal, n’est autre que le patron de cette entreprise à l’origine de la risée des internautes.
Mais où est donc passée la reine de la démocratie participative de 2007 ?
Toujours est-il que c’est dans un acte de « bravitude » que Ségolène Royal affirmait plus tard dans la soirée, face aux railleries qui n’en finissaient pas, assumer pleinement le choix du design. Impossible ne pas sourire en parcourant d’un œil interrogateur la page d’accueil. L’image libre de droit d’auteur, digne d’un fond d’écran windows, se veut un vaste paysage quelconque : ciel bleu sur une étendue de prairie verte. Enfin, c’est au tour de l’effet tant attendu du coucher de soleil de faire son apparition. La vidéo de présentation du site et de l’association Désirs d’avenir met en scène Ségolène Royal, solennelle, au beau milieu de nulle part. Attention, ambiance mystique en perspective !
La réponse aux internautes…
Mais devant le tollé de critiques que provoqua l’amateurisme du nouveau site, le changement de la page d’accueil survenait dès le lendemain. L’intervention de Ségolène Royal auprès des internautes se voulait une réponse rassurante. Transformation du site à la manière d’un « vrai média » (on l’attend toujours !), avec un appel aux initiatives des uns et des autres pour le faire évoluer. Au regard de la toute dernière page mise en ligne, l’histoire de desirsdavenir.org reste de mauvais goût ! En effet, dans ce temps 3 de desirsdavenir.com, les internautes tombent nez-à-nez avec une structure de blog classique.
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