Black-out
Alors que des températures d’hiver particulièrement basses mettent à mal les batteries des vélos électriques et perturbent celles des Smartphones, modifiant nos habitudes d’urbains connectés, il nous a semblé intéressant de nous pencher (avec un peu de légèreté) sur le black-out, cette panne de courant majeure aux conséquences incontrôlables.
Qu’on se le dise, la panne électrique au XIXe et XXe siècle peut être le fruit d’un épisode météorologique, d’un mouvement social ou d’un problème technique.
Le plus grand black-out de l’histoire parisienne a lieu en 1907 et est la résultante d’une grève des ouvriers des six sociétés de distribution d’électricité de la capitale qui entendent obtenir les mêmes droits que leurs collègues employés de la ville. Le 8 mars 1907 à 17 heures c’est nuit noire !
Nonobstant quelques coupures de-ci de-là, il faudra attendre 71 ans avant qu’un suite d’incidents de grande ampleur (des disjonctions sur des lignes à très haute tension) plonge une partie du pays dans le noir, en 1978.
21 ans plus tard, en décembre 1999, c’est la tempête qui chahute le réseau électrique et vient priver trois millions et demi d’abonnés de la fée électricité. C’est la plus sévère destruction du réseau qui demandera jusqu’à trois semaines de travaux en certains lieux pour rétablir le courant.
Des effets secondaires au black-out ?
Le plus célèbre des black-out demeure certainement celui qui toucha New York les 13 et 14 juillet 1977, entraînant de nombreux désordres et des pillages. C’est, selon la légende, les vols de matériel HI-FI dans des boutiques du Bronx qui permettront à la culture Hip Hop d’émerger, les crews locales trouvant de quoi faire entendre leur son nouveau… Un black-out peut donc s’avérer source d’énergie créative.
La seconde légende d’un baby boum 9 mois après les événements sera quant à elle démentie par les chiffres mais l’idée perdure que les coupures prolongées d’électricité auraient des effets aphrodisiaques sur les habitants des grandes métropoles.
Le coup de la panne, c’est fini
Alors que bus, vélos, trottinettes – et un jour avions – deviennent demandeurs de courant électrique pour assurer nos mobilités, que nos échanges financiers et économiques ne peuvent se réaliser sans que le courant passe, le spectre du black-out ne concerne plus guère que les collapsologues et les auteurs de science-fiction. Comme l’écrit RTE « le cœur électrique de l’Europe bat au même rythme : 50hz. C’est la fréquence commune à tous les pays », et les protocoles de sécurité mis en place permettent d’éviter la grande panne, comme ce 8 janvier 2021 suite à un incident dans un poste électrique en Croatie (lire l’article sur le site de RTE ici).
A priori le coup de la panne c’est bel et bien fini.