Facebook, et après ?

Le débat agite le petit monde du numérique et du business en ligne : Est-il encore pertinent d’être sur Facebook quand on constate que ses publications sont de moins en moins visibles sur les murs d’actualités de ses fans (le niveau de “reach” chez les initiés) ?

La portée naturelle (publications non payées) des pages ne serait plus que de 7% alors qu’elle était encore de 15% il y a 18 mois. Et oui, Facebook n’est pas une organisation caritative. Elle doit réaliser du chiffre d’affaires avec vos données. L’entreprise de M. Zuckerberg met donc tout en oeuvre pour que vous dépensiez des dollars pour donner plus de visibilité à vos publications.

Facebook, formidable vitrine pour toucher potentiellement les quelques 28 millions de français inscrits. Mais la place dans la vitrine est de plus en plus restreinte, à moins de mettre la main à la poche pour rester en tête de gondole.

Et regardez-bien sur vos profils personnels : de combien d’amis voyez-vous les publications ? Une poignée. Les autres sont devenus des fantômes de Facebook.

Et pourquoi pas finalement ? Au départ ce réseau social a été crée pour mettre en relation des personnes, non pour assurer la publicité gratuite de marques ou d’organisations. Mais votre collectivité est-elle prête à entrer dans une stratégie “payante” pour être visible sur les réseaux sociaux alors qu’on vous a vendu de la gratuité (moi le premier), pour vaincre sa frilosité et créer sa page officielle ?

Les nouveaux réseaux “pure mobile”

De nouveaux réseaux sociaux émergent, principalement en Asie. Ils comptent déjà plusieurs centaines de millions d’utilisateurs et s’apprêtent à débarquer dans nos contrées. Leur différence fondamentale par rapport à Facebook ? Ils ont été conçu nativement pour le mobile. Or, le mobile est devenu aujourd’hui le principal terminal pour consulter les réseaux sociaux.

L’instantanéité, le contenu éphémère et le partage de photos semblent être les principales caractéristiques de ces nouveaux réseaux ou applications, essentiellement utilisés sur smartphones. Certes, Facebook, Twitter s’y mettent et rachètent à coups de milliards de dollars les start-ups prometteuses du secteur. Mais ils essaient surtout de rattraper leur retard, de peur de voir leurs fans et abonnés passer à la concurrence.

Actuellement, ce sont surtout des réseaux de niches, plus intimes et plus anonymes, face aux géants Facebook ou Google qui s’empressent d’utiliser et exploiter vos données personnelles. Phénomène éphémère ou tendance de fond ? Assiste t-on à un véritable tournant dans l’utilisation des médias sociaux ? Est-ce à dire qu’un ou plusieurs de ces nouveaux réseaux vont remplacer à terme la suprématie de Facebook ? Les devins du numérique se sont souvent trompés et je ne me risquerai pas à formuler des pronostics. Quoi qu’il en soit, il convient de rester attentif et de nous préparer à anticiper d’éventuels nouveaux modes de communications, d’ici les cinq années à venir. Gardons à l’esprit que les collectivités territoriales ont souvent un temps de retard et une certaine inertie face aux évolutions très rapides des médias numériques.

Alors, faut-il d’ors et déjà abandonner Facebook ou ne pas s’y lancer quand on ne l’a pas encore fait ? Certes non, pas encore en tout cas. Et n’oubliez pas que le plus important n’est pas tant le réseau social lui-même que votre stratégie de communication numérique, qui se déclinera sur tel ou tel réseau, en fonction de vos objectifs et de votre cible.

Quelques nouveaux réseaux à surveiller :

Jelly : http://jelly.co/

Shots of me : http://shots.me/

WeChat : http://www.wechat.com/en/

Kakao Talk : http://www.kakao.com/talk/en

Line : http://line.me/fr/

Vine : https://vine.co/

Snapchat : http://www.snapchat.com/

Meatspace : https://chat.meatspac.es/

Peekinto : http://www.peekintoo.com/

Blink : http://www.blinkapp.co/

Wifeel : http://www.wifeel.com/

Whyd : http://whyd.com/

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