L’amobilité au secours des mobilités
Peu populaire auprès des autorités organisatrices des mobilités du fait de son -a privatif, le concept d’amobilité pourrait cependant être l’une des idées à suivre post Covid 19.
En lieu et place d’une volonté de montée en charge massive et immédiate pour conjurer les effets économiques et psychologiques du confinement, il peut s’avérer intéressant d’envisager la décision de non déplacement comme profitable.
Grâce à la mise en place de solutions de travail à distance (généralement depuis le domicile) l’amobilité à progressé à pas feutrés. Sans tambours ni trompettes les nombreuses applications numériques ou sites Internet permettant de converser professionnellement, de se réunir avec efficacité, de collaborer en temps réel avec de nombreux participants, ont démontré que la présence physique n’était pas la condition sine qua non de la réussite d’un projet.
Une idée qui satisferait salariés, employeurs et transporteurs ?
De là à basculer vers un monde professionnel sans déplacements il y a plus d’un pas ou d’un tour de roue, mais gageons que l’expérience contrainte pourrait se prolonger et ainsi poser l’amobilité comme un des principes voulus par des salariés satisfaits de ne plus passer des heures dans les transports, des employeurs pouvant envisager différemment leurs investissements immobiliers… et des opérateurs de transports en capacité de gérer les flux dans de meilleures conditions sanitaires et de confort.
Le fameux “monde d’après”, utopique ou dystopique, qu’Albert Robida imaginait foisonnant de solutions multimodales occupant à la fois l’espace terrestre, aérien et sous-terrain aura-t-il lieu ?
Notons que l’artiste visionnaire avait aussi créé le Téléphonoscope. Relisons d’urgence son œuvre Le XXe Siècle. La Vie électrique.