JO 2024 : un coup d’accélérateur pour le Grand Paris ?
En décrochant le graal olympique, Paris 2024 a affiché son ambition d’organiser des Jeux durables et positifs. Au-delà de la perspective olympique, la métropole compte saisir l’occasion pour construire un véritable projet territorial.
L’héritage olympique en question
Des Jeux respectueux de l’environnement et laissant un héritage durable et positif. C’est toute l’ambition que porte Paris. Une structure « Héritage Paris 2024 » sera spécialement chargée de la pérennité des infrastructures olympiques. Avec ce positionnement, la France vise à éviter l’écueil des Jeux de Rio ou d’Athènes notamment : des dépassements budgétaires démultipliés et des infrastructures flambant neuves abandonnées sitôt les Jeux terminés.
Des infrastructures abandonnées
Pour ne pas reproduire ces travers, la question de l’héritage s’annonce cruciale. A ce titre, Barcelone s’impose comme un modèle de réussite. En organisant les Jeux en 1992, la cité catalane a saisi l’opportunité d’opérer une transformation urbaine inédite, qui, 25 ans après, bénéficie toujours aux habitants.
90% de sites existants
L’exemple de Barcelone a peut-être inspiré la candidature de Paris, tout comme celui de Los Angeles qui en 1984 s’était appuyé sur l’existence d’un grand nombre d’infrastructures.
C’est l’atout principal de Paris : 90% des équipements existent déjà. En 2024, les épreuves seront organisées en grande partie sur des sites et des complexes sportifs rénovés ou non pour l’occasion, mais aussi au sein de monuments qui font le rayonnement de la culture française.
Un enjeu pour la métropole
Pour accueillir les Jeux, il reste trois sites « seulement » à construire : le village olympique, le village des médias et le centre aquatique, en Seine-Saint-Denis.
Le département le plus pauvre d’Île-de-France sera le grand gagnant des infrastructures construites ou rénovées pour les compétitions olympiques. Les cérémonies d’ouverture et de clôture, ainsi que l’athlétisme seront organisées au Stade de France ; les épreuves de natation au Centre aquatique de Saint-Denis ; le badminton, le tir et le volley au Parc des expos Paris-Le Bourget ; le waterpolo à la piscine de Marville. Quant au village olympique et paralympique, il sera bâti sur le site Pleyel, et le village des médias à quelques minutes de là, à Dugny.
Entre projets immobiliers et développement du réseau de transports, le département fonde l’espoir de bénéficier de ces nouveaux équipements. A l’issue des Jeux, les communes du 93 devraient en effet hériter de logements, d’écoquartiers et de nouveaux équipements sportifs.
La Seine-Saint-Denis occupera une place centrale dans les festivités olympiques, mais les autres départements bénéficieront également de l’attractivité des Jeux : les Hauts-de-Seine, les Yvelines ainsi que la Seine-et-Marne.
Pour la métropole du Grand Paris, l’enjeu de ce projet est aussi de reconnecter Paris et sa périphérie, et de fédérer l’ensemble des communes du territoire. Les travaux menés en vue des JO donneront l’occasion de communiquer sur ce projet et créer un élan collectif.
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Bonjour,
Il s’agit d´un enjeu économique énorme pour le grand Paris, mais je me pose la question du après JO que deviendront ses bâtiments ? Seront ils réutilisés et par qui?
Et au vu du décret de 2018 concernant les passe droit que cela engendre n´y a t´il pas de risque pour la sécurité des nouvelles constructions meme si elles ne représentent que 10% des infrastructures?