Combiner exigence olympique et loisirs grand public
La flamme olympique éclairera Paris et sa région d’ici sept petites années. On peut y voir le couronnement d’une candidature rondement menée, mais surtout l’aboutissement d’un grand plan de reconstruction de la Région Île-de-France calé sur 2024. En Seine-et-Marne, le chantier lancé sur l’île de Vaires-Torcy, futur site olympique et base de loisirs, illustre la volonté de réinventer un territoire pour tous.
Un temple du sport
Construite dans les années 1970 sur une ancienne carrière de sable, l’île de Vaires est une base dédiée aux loisirs et aux sports nautiques, que fréquente quelques 600 000 visiteurs par an. La Région Île-de-France qui en est propriétaire, tout comme les onze autres îles de loisirs franciliennes, a lancé en 2016 de grands travaux. L’objectif ? Faire du site un pôle sportif répondant aussi bien aux aspirations du grand public qu’aux sportifs de haut niveau.
La base nautique sera transformée, d’ici 2018, en un véritable stade d’eau vive, pouvant accueillir sur le même lieu des compétitions en ligne et en eau vive de canoë-kayak ainsi que d’aviron. Cette particularité unique en Europe en a fait un atout pour la candidature de Paris 2024.
Le plan d’eau sera articulé autour de quatre rivières artificielles, chacune dédiée à des usages différents : l’entrainement pour les sportifs ; la compétition pour les épreuves de canoë-kayak, raft, tubing et nage en eau vive ; l’apprentissage pour les débutants, les scolaires, et le grand public ;
Les bâtiments seront rénovés et de nouvelles infrastructures créées pour accueillir des arbitrages internationaux et autres compétitions de haut niveau.
Avant les Jeux Olympiques, le site devrait justement accueillir en 2018, à la fin des travaux, les épreuves d’aviron des Gay Games et le Championnat de France Elite de slalom en canoë-kayak.
Un lieu de détente au fil de l’eau
Au cœur d’un grand parc boisé, la base nautique n’en reste pas moins une île de loisirs et de détente. Une nouvelle balade paysagère permettra de se promener sur une quinzaine d’hectares à pied, en vélo ou en rollers en bordure de Marne.
Le challenge de taille de ce chantier monstre est donc autant architectural que paysager. Estimé à 75 millions d’euros, il sera financé à 80% par la Région et à 20% par l’Etat.
Un pôle d’entraînement national après les Jeux Olympiques
Avec un tel investissement, il n’est pas question de laisser le site, passé les Jeux Olympiques, abandonné au même sort que certaines infrastructures d’Athènes après 2004. L’ambition de la Région est d’ériger ce lieu en un pôle d’entrainement national pour les équipes de France et d’y faire résider les clubs pour les sportifs amateurs et le grand public.
Pour la commune de Vaires-sur-Marne, cette transformation ainsi que la perspective olympique représentent une opportunité inouïe d’apporter un coup de projecteur à son territoire et à ses environs.
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