Des vélos et des bus sur le périphérique, c’est à l’étude
C’est l’annonce majeure que prépare la ville de Paris dans le cadre de son plan d’action pour lutter contre la pollution et améliorer la qualité de l’air dans la capitale : le périphérique parisien va devenir accessible aux vélos et aux bus.
Une vraie révolution pour l’axe de bitume qui vient de fêter ses 40 ans exclusivement dédiés à l’automobile et qui accueille 300 000 véhicule chaque jour sur ses 2×35 kilomètres, produisant ainsi des oxydes de carbone, des oxydes de soufre (en particulier le SO2), des oxydes d’azote (NO, NO2), et certains composés organiques volatils (benzène, etc.), des particules (PM10, PM2,5). Une véritable catastrophe sanitaire qui cause des affections de l’appareil respiratoire (irritations, toux, bronchites, augmentation de l’incidence des crises d’asthme) ou des pathologies cardio-vasculaires, ou à plus long terme et peut influer sur les taux de mortalité ou de morbidité des riverains.
Le report modal attendu est considérable; les premières études que nous nous sommes procurées montrent une part des vélos de 4%, supérieure donc à celle des taxis, et des bus (RATP et OPTILE) de 14%. Ces mêmes études préconisent une insertion viaire gauche, sur ce qui constitue aujourd’hui le terre-plein central pour les vélos et sur la voie la plus rapide pour les bus. Cette voie serait d’ailleurs entièrement dévolue aux véhicules de transport en commun et aux taxis. A priori, chaque porte du périphérique comporterait une station centrale, permettant de rendre accessible chaque sens de circulation. Bien entendu, des bus spéciaux avec conduite à droite circuleront sur cet axe.
Le préfet de police de Paris, responsable de la sécurité des personnes et des biens, ainsi que de la sécurité civile pour l’agglomération parisienne (Paris et les départements de la petite couronne), a émis un avis favorable rendant possible la poursuite des études d’avant-projet.
Si tout se déroule conformément aux prévisions, 2024 année olympique que Paris rêve d’accueillir pourrait voir surgir une bande cyclable et un couloir réservé sur son périphérique. Une mesure qui se compléterait d’une réduction drastique de la vitesse à 50 km/h du fait de la proximité immédiate des nouveaux véhicules. Et un atout de plus dans les arguments destinés au CIO.
Vive le vélo sur le périf’ !
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