La révolution Internet : et nos enfants dans tout ça ?
Par Justine Toqué Obtenir toute l’information en deux clics, avoir 300 amis et un amoureux virtuel, garder contact avec les copains de la maternelle, ça parait simple et naturel pour les enfants du 21e siècle qui sont nés et grandissent avec Internet. Une nouvelle donne face à laquelle les parents se sentent parfois un peu dépassés. “Tous enfants de Bill Gates ?” était le thème de l’une des conférences à laquelle nous avons assisté à l’Université d’été du Medef début septembre. Alors, Internet et nos enfants, danger ou réalité à laquelle il faut s’adapter? Du côté des parents Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’état chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, a introduit cette conférence en parlant d’Internet comme d'”une véritable révolution” qui emballe les enfants mais qui laisse parfois les parents sur la défensive. 64% des enfants vont seuls sur le net et, ce qui n’était encore pas le cas l’année dernière, 30% d’entre eux surfent sur Internet avec leurs portables ! Ce qu’ils y font ? Le plus souvent, ils rentrent en contact avec de nouveaux amis, regardent des vidéos ou écoutent de la musique en ligne. Au grand désespoir (ou non) de leurs parents, souvent “largués” : panique face à cet outil qui réserve toujours de nouvelles surprises, non compréhension… beaucoup voient le côté négatif d’Internet. Christine du Fretay, présidente de l’association e-enfance considère qu’une “nouvelle éducation est nécessaire” aujourd’hui. Son association rassure les parents et les aide dans cette démarche d’adaptation à un monde qui change. Internet, le “rêve de Diderot” En effet, la vie des enfants (et des autres) change avec la toile ; et en bien selon le philosophe Vincent Cespedes qui nous parle d’Internet comme du “rêve de Diderot” qui tentait déjà à son époque de “populariser” le débat et les idées nouvelles. Si beaucoup reprochent au net, et notamment aux réseaux sociaux de plus en plus utilisés par les jeunes, d’exhiber la vie privée et de rentrer dans l’intimité des utilisateurs, Vincent Cespedes pense que les jeunes ont besoin de cette reconnaissance de leurs pairs pour se sentir exister. D’autre part, il insiste sur le rapport au savoir et à la connaissance qu’introduit Internet et sur l’avancée démocratique qu’il constitue. C’est finalement autour de la thématique “Internet : un bien ou un mal pour nos enfants (et pour nous)” que s’est déroulée cette conférence. Une question demeure cependant : si les bébés naissent aujourd’hui une souris à la main, qu’en sera-t-il des enfants des enfants de Bill Gates ? Le débat s’est poursuivi dans la soirée sur le plateau de la Medef TV où plusieurs blogueurs se sont réunis autour de Frédéric-Michel Chevalier pour partager leurs réflexions sur les “générations numériques”. Source MEDEFtv Enfin, pour en savoir plus : Parlons Net reçoit Nathalie Kosciusko-Morizet par FranceInfo
[post-views]
Sujet très intéressant!! Je me demande d’ailleurs comment je ferai pour dissimuler une partie de ma jeunesse à mes enfants quand on voit comment la vie privée est très vite divulguer sur la toile…
Tout va trés vite avec les nouveaux médias. Les parents ont du mal à trouver les “bonnes”” pratiques et les “bonnes” utilisations mais c’est encore pire pour les enfants car quelles limites faut-il mettre? Les parents sont là pour aider les enfants à grandir et mettre des priorités. On manque d’un “guide du bon usage” pour internet et les téléphones portables. Chacun fait selon son bon vouloir, et les enseigants voient des enfants qui se couchent de plus en plus tard, qui envoient des sms en cours, voire même qui répondent au téléphone en classe!
Je pense que les limites sont les mêmes que celles de la politesse “habituelle”, ne pas envoyer de SMS pendant les repas, ne pas inonder les oreilles des nos voisins avec une conversation téléphonique privée, savoir que l’on se rend au lycée, au collège, pour y recevoir un enseignement. Pour ce qui est des réseaux sociaux, mes ados sont dans mes contacts et ce que je lis parfois à leur sujet ressemble aux conversations que nous échangeons IRL ! Facebook est aussi un outil extraordinaire pour leur demander de venir mettre la table ou pour signaler qu’il est temps de se coucher, c’est plus efficace que de crier depuis l’autre bout de la maison 😉
Je vis dans un pays, la République Démocratique du Congo (RDC) qui ne connaît pas encore d’importants bouleversements dans les relations entre parents et enfants à cause d’internet. Mais je pense que, comme l’a dit Marie Luce, les règles habituelles de vie dans les familles peuvent aider à gerer ces nouvelles technologies. Surtout si les rapports entre les parents et les enfants reposent sur des valeurs immuables comme la confiance, le respect des autres, la prudence…
Les nouveaux médias et, en particulier internet, ne posent pas qu’un problème de politesse. La politesse est une valeur qui varie d’une culture à l’autre et d’un milieu à l’autre. Elle implique le respect de l’autre ce qui est très bien. Et si dans une famille ces valeurs ont un sens, on peut penser que les jeunes les partageront.
Dans le contexte de l’immensité des nouveaux comportements possibles et des échanges avec l’autre créés par internet il y a d’autres dimensions : la stimulation par des activités attrayantes et qui s’enrichissent avec le développement du média lui même, la rencontre , ou le lien, avec des « amis » (vrais ou virtuels), la succession d’activités qui n’ont pas vraiment de fin, l’une débouchant sur une autre, sans cadre défini. Tout ceci concourt, particulièrement chez l’adolescent, à l’entrainer vers des activités sans fin devant un écran, et à repousser notablement ses horaires de coucher ; ceci est aussi vrai chez les parents, qui ont donc du mal à mettre une limite à leurs jeunes dans la mesure où eux même sont également dans le même comportement. Malheureusement les conséquences sont beaucoup plus néfastes pour le jeune qui naturellement a besoin de beaucoup plus de sommeil et doit le lendemain avoir une attention de tous les instants pour suivre une scolarité exigeante.
Lorsqu’on face aux problèmes posés par un jeune qui est en difficultés car il en peut plus se lever le matin, rate des cours, somnole toute la matinée, revenir en arrière est extrêmement difficile. Déposséder le jeune de son portable ou de son ordinateur peut être vécu comme très violent et agressif de la part des parents. Il serait donc souhaitable de considérer avant comment ses outils extraordinaires vont être, et peuvent être, utilisés. Au sein de la famille, certes, mais aussi au sein de la société.
Le rapport fait ici avec la politesse est intéressant : ce qu’on appelle “politesse” (ou “savoir-vivre”) n’est autre qu’un ensemble de règles qui proposent des modèles de conduite adaptés à toutes les situations sociales, des plus quotidiennes aux plus exceptionnelles… Certains pourront regretter que la “matière” ne soit pas enseignée à l’école mais tout le monde convient qu’il s’agit d’abord du rôle des parents. Dans ces conditions, pourquoi ces règles de bonnes conduites ou ces avertissements sur les dangers qu’on transmet aux enfants et qui s’appliquent à tous les domaines (familial, social, scolaire, dans la rue ou sur le lieu de travail) ne concerneraient pas aussi Internet ? Très souvent parce que, comme l’écrit Justine les parents “se sentent dépassés”… Tous n’ont pas la chance d’avoir une maman geek comme toi Marie-Luce et beaucoup de parents sont souvent incapables de leur donner le moindre conseil : à mon sens, l’enjeu est bien alors de “former” les parents aux outils et technologies qu’utiliseront leurs enfants. Désolé pour la référence mais NTM chantait il y a quelques années “laisse pas traîner ton fils” aux parents des cités… Avertissement valable, sur internet aussi, pour tous les parents.
@ Franck , former les parents aux outlis technologiques, c’est bien! Mais faudra aussi les former et les informer sur le sommeil, comment ça marche, à quoi sa sert, et pourquoi la notion de limite à se mettre dans ses activités, et de respect (du sommeil!) sont aussi aussi important dans cette histoire.
j’ai pas tout vu mais pour une politicienne faire des appels d’offres et mélanger
fonction competition managerial avec la politique je trouve cela limite.. c’est comme si vous vous ingériez en tant que: entreprise globlale (profitant d’une notoriété assumée mais en tant que fonctionnaire d’un gouvernement politique d’ou l’ambiguité) je lis pas plus loin.. je n’ai pas envie d’etre superviser par un eshtablishment unique promulguant ses directives ses appréciations ses règles..
Ceci et cette utilisation d’image dans la place publique me choque un peu…
j’écris sans relire.. je vous prie de m’en excuser..
je ferais mieux attention la prochaine fois.
bàv,
mowgli